Quelle tarification ?

Quelle sera la politique tarifaire ? Les usagers vont-ils voir le coût du transport en commun augmenter à la suite de la construction du tram ? À notre connaissance, aucune communication ministérielle n’a encore été publiée sur ce sujet. Il est cependant clair que la réussite du projet de tram — c’est-à-dire son succès populaire — ne sera pas possible sans une tarification attractive, permettant à toutes et tous d’utiliser le tram.

Tram de Montpellier

Achevée en 2000, la première ligne du tramway de Montpellier a coûté, à l’époque, 452 M€ pour 15,2 km, ce qui la place dans une fourchette plutôt haute. La deuxième ligne, inaugurée en 2006, n’aura coûté « que » 400 M€ pour 19,8 km. Photo : urbAgora, juillet 2008.

Combien ça va coûter ?

Beaucoup de chiffres ont été annoncés. L’enveloppe actuellement annoncée — tout compris : réseau, aménagements urbains, dépôts, matériel roulant,... — est de 500 millions d’euros pour la première ligne. Par comparaison à d’autres projets de tram, c’est une fourchette plutôt haute (par kilomètre à construire). Cela dit, ce chiffre est, à l’heure actuelle, un chiffre « politique », un compromis trouvé par un gouvernement, bien plus que le résultat d’études poussées. Il est donc sans doute trop tôt pour dire avec une certaine précision combien coûtera le tram de Liège.

Ce qui est certain, c’est que plus on attend, plus ça coûtera cher.

L’investissement et l’exploitation

Dans les premiers temps du dossier, des chiffres agrégeant l’investissement initial (la construction du réseau) et l’exploitation pendant trente ans (soit, principalement, les coût en énergie et en personnel ainsi que l’entretien du réseau et du matériel) ont été présentés. Si cette pratique a l’avantage de rappeler que l’investissement initial n’est que la première partie du coût total et qu’il ne faut pas perdre de vue ce que coûtera l’exploitation, cette pratique n’est cependant pas de nature à clarifier le débat. En effet, le coût d’exploitation — a fortiori à long terme — dépend de nombreuses variables qu’on ne connaît pas à l’instant. Comment évoluera le coût de l’énergie ? À quelle vitesse les salaires du personnel seront-ils indexés ? L’offre sera-t-elle augmentée, supposant l’achat de nouveaux tram et le paiement de charges supplémentaires, mais générant également des recettes supplémentaires ? Ces questions ne peuvent pas trouver de réponses suffisamment précises à ce stade que pour permettre la publication de chiffres agrégés.